9 erreurs à éviter pour économiser 25 000$ sur votre hypothèque

Pourquoi ne pas profiter de l’heureux événement de la baisse des taux d’intérêt pour renouveler votre prêt hypothécaire?

Afin de maximiser vos chances d’obtenir le meilleur taux possible, évitez de commettre les erreurs suivantes.

1. Ne pas s’intéresser à économiser 25 000$

Vous n’avez aucune affinité avec le domaine des finances. Ça se comprend, ce n’est pas donné à tous de s’intéresser aux chiffres et aux calculs. Cependant, avez-vous les moyens d’ignorer le sujet? Si vous contractez une hypothèque de 300 000$ sur 25 ans et que vous réussissez à obtenir un taux de 4% au lieu de 4,5%, vous économiserez près de 25 000$ d’intérêts. L’effort en vaut la peine, non?

2. Ne pas se préparer et se faire avoir

Renouveler une hypothèque demande du temps et de la planification. Commencez vos démarches bien avant l’échéance pour comparer les offres et ainsi éviter d’accepter une proposition inadéquate.

Beaucoup se contentent de l’offre de leur institution financière sans préparation. Pour optimiser votre renouvellement, mettez à jour vos finances, définissez vos objectifs et analysez la concurrence avant de rencontrer votre conseiller.

Ne vous précipitez pas à accepter la première offre. Prenez le temps de faire des comparaisons et déposez une demande auprès d’autres institutions pour maximiser votre pouvoir de négociation.

3. Ne pas magasiner son prêt

En vous remettant entièrement entre les mains du conseiller financier de votre institution financière, vous courez des risques, car vous n’obtenez qu’une seule proposition. Par contre, en recourant aux services d’un courtier hypothécaire qui négocie auprès de 10 à 15 institutions, vous aurez le choix entre plusieurs possibilités.

Notez que le travail de préparation préalable à une première rencontre demeure le même, peu importe que vous consultiez un courtier ou un représentant d’une institution financière.

4. Ne pas s’occuper de sa cote de crédit

La cote de crédit témoigne des habitudes de paiement. Respectez-vous les échéances de vos obligations financières (comptes à payer, cartes de crédit, prêts, etc.)? Les institutions financières sont frileuses envers les mauvais payeurs. Une cote de plus de 750 est considérée comme excellente. Par contre, si elle est inférieure à 650, il vous sera presque impossible d’obtenir un prêt hypothécaire.

5. Ignorer les pénalités

Contracter un prêt hypothécaire, c’est s’engager pendant une certaine période à effectuer des paiements à une fréquence donnée. Cependant, que se passe-t-il lorsque survient un événement qui vient troubler les conditions qui prévalaient lors de la signature de l’entente? Cela peut être une surprise agréable, comme une entrée d’argent inattendue, mais également un événement malheureux, comme une perte d’emploi ou une maladie grave impliquant un retrait du marché du travail. Qu’advient-il alors des obligations financières?




Négliger de s’intéresser aux modalités risque de coûter cher si, pour une raison ou une autre, il vous est impossible de respecter les conditions de l’entente initiale.

6. Transférer d’autres produits financiers au prêteur

Pour bonifier leur offre, certains demandeurs d’hypothèque transfèrent au prêteur leur compte d’épargne, REER, CELI, carte de crédit, etc. Sur le plan financier, il est préférable de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Si jamais les relations se brouillent avec votre institution financière, vous disposerez de marges de manœuvre pour fonctionner si vous faites affaire dans plusieurs institutions.

7. Accepter une remise en argent à la signature

Certaines institutions financières garniront leur proposition d’une somme d’argent à la signature. Mais ne soyez pas dupe: la prime, vous la paierez ultérieurement sous une forme ou une autre.

8. Souscrire à l’assurance vie hypothécaire du prêteur

Les assurances vie offertes par les banques ne sont pas toujours les meilleures options pour vous protéger. Il est souvent préférable de faire affaire avec un courtier indépendant, qui pourra vous proposer une assurance non dégressive et mieux adaptée à vos besoins.

9. Prendre une hypothèque de 5 ans

Avant de choisir un terme hypothécaire, évaluez bien vos besoins et vos objectifs financiers à long terme. Souhaitez-vous rembourser votre prêt plus rapidement? Envisagez-vous d’acheter une autre propriété ou d’investir en immobilier? Avez-vous besoin de liquidités supplémentaires via un refinancement? Par exemple, si vous prévoyez déménager dans deux ans, il serait plus judicieux d’opter pour un terme plus court afin d’éviter des pénalités inutiles.

Conclusion

Généralement, signer une entente hypothécaire signifie que vous vous engagez pour plusieurs années. Voilà pourquoi vous devez y consacrer toute votre attention et ne pas prendre cette opération à la légère. En procédant de façon appropriée, vous avez de meilleures chances d’obtenir une offre avantageuse.

Conseils

Commencer à préparer le renouvellement de votre prêt hypothécaire au moins 6 mois avant l’échéance.
Dresser un dossier hypothécaire comprenant les preuves de revenus et de placement ainsi que les obligations financières, incluant les cartes de crédit avec soldes en cours.
Limitez vos demandes de crédit, car si un grand nombre de créanciers consultent votre cote de crédit en peu de temps, cela risque de la faire baisser, ce qui pourrait compliquer votre emprunt.

Un printemps immobilier chaud malgré des bourrasques venant du sud

EXPERT INVITÉ. Pour 2025, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) prévoit une légère hausse des ventes, une augmentation des inscriptions en vigueur et une augmentation des prix entre 7% à 9%. Une guerre économique pourrait cependant refroidir ces prévisions. Je vous présente 3 graphiques instructifs préparés par l’APCIQ.

Ce premier graphique montre le récent regain des ventes et des inscriptions en vigueur, mais ces dernières demeurent à un niveau insuffisant. Il s’est vendu 90369 propriétés en 2024, soit un bond de 19% par rapport à 2023. Ce niveau d’activité transactionnelle est nettement supérieur à la moyenne historique et comparable aux niveaux atteints en 2018 et 2019.




«L’année 2024 a été marquée par un rebond du marché immobilier de la revente. Ce sont essentiellement les acheteurs expérimentés qui attendaient le premier signal d’un mouvement à la baisse des taux d’intérêt qui sont entrés plus massivement en action. Ces acheteurs, qui regroupent aussi les investisseurs, ont été particulièrement actifs dès les premiers mois de l’année», constate Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
L’APCIQ a produit ce graphique fascinant, précisant les hausses des ventes pour chaque mois de 2024, par rapport à l’année précédente. Les deux baisses de taux de 0,50% ont enflammé les ventes, alimentées par le retour de plusieurs premiers acheteurs.




«Le quatrième trimestre 2024 témoigne justement d’un marché qui gagne en effervescence, avec une forte recrudescence des ventes en fin de trimestre. Cette recrudescence survient alors qu’on a assisté à une accélération des baisses du taux directeur depuis le mois d’octobre combinée à la mise en vigueur, en décembre, d’une mesure permettant, entre autres, d’allonger à 30 ans l’amortissement des prêts hypothécaires assurés», souligne Charles brant.

«La plupart des marchés du Québec ont ainsi connu une forte progression des ventes durant cette période de l’année. Parallèlement, les conditions de marché se stabilisent, toujours solidement ancrées à l’avantage des vendeurs. Elles viennent soutenir une progression continue des prix, qui atteignent de nouveaux sommets historiques», indique Charles Brant.

Les unifamiliales continuent d’enregistrer un fort engouement. La copropriété ne génère pas autant d’intérêt. Les plex et les propriétés multirésidentielles connaissent un regain d’intérêt, particulièrement en banlieue de Montréal et en région.

Hausses de prix de 7% à 9% en 2025

L’an dernier, le prix de vente médian des maisons unifamiliales au Québec a crû de 8% par rapport à 2023, pour s’établir à 450 000$. Celui des copropriétés (378 000$), toutes régions confondues, a crû de 5% pour la même période.

Charles Brant prévoit en 2025 des hausses moyennes de 7% à 9%, selon les régions et le type d’habitation

Le premier graphique indiquait qu’il a eu 90369 ventes en 2024, une hausse de 19%. Pour 2025, l’APCIQ prévoit 91272 ventes, soit une hausse de 1%. Janvier 2025 a commencé en lion pour le RMR de Montréal, avec un bond de 36 % par rapport à la même période l’an dernier. C’est moins spectaculaire pour le RMR de Québec, avec une hausse de 7%.

On observe une croissance du nombre d’offres multiples, mais cela ne signifie pas que nous assisterons à un retour du niveau très élevé de guerres d’enchères de la pandémie.

N’oubliez pas que lorsque les prix des logements chutent ou stagnent, les acheteurs intelligents évitent d’acquérir des biens qui perdent de la valeur au fil du temps. Par conséquent, un marché immobilier sain est un marché où une augmentation modérée des ventes et des prix est soutenue.

1,2 million de prêts hypothécaires à taux fixe renouvelleront en 2025. Les nouveaux taux seront bien sûr plus élevés. Une faible proportion d’entre eux décideront de vendre.

Pour plusieurs, la baisse des taux n’est pas suffisante pour accéder à une première propriété. Plusieurs primo-accédants n’ont pas des revenus suffisants ou n’ont pas la mise de fonds requise. Ce dernier graphique montre que les prix moyens se sont plus appréciés que les revenus moyens.

 

Inondations: quel est le meilleur moment pour se préparer?

Avant la fonte des neiges et la crue printanière, assurez-vous que votre maison est bien protégée des inondations, un sinistre de plus en plus fréquent au pays.

• À lire aussi: Un mois de février «historique»: la dernière fois qu’il a autant neigé, c’était en 1960!

Beaucoup de propriétaires québécois ont appris une leçon à la dure l’été dernier. La tempête Debby, événement climatique le plus coûteux de l’histoire de la province, a laissé de graves séquelles sur le parc immobilier.
«Les gens ne sont souvent pas préparés pour ce genre d’événemens puisqu’ils n’ont jamais vécu une telle situation, estime Marc Tannous, directeur d’agence pour la compagnie d’assurances Allstate. Un Canadien sur 10 a déjà été touché par une inondation et ça va juste augmenter à cause des changements climatiques.




Puisque les phénomènes météorologiques causant des inondations ne peuvent être anticipés des mois à l’avance, le meilleur moment pour se préparer à cette éventualité est maintenant.

Un parc immobilier à risque
L’Institut climatique du Canada a récemment lancé un avertissement aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux: plusieurs centaines de milliers de logements pourraient être construits en zone inondable dans les prochaines années si aucun changement n’est apporté aux politiques en vigueur.

«La construction domiciliaire dans des zones à haut risque ne concerne pas seulement les propriétaires: elle engendre également des coûts pour l’État et l’ensemble de la société, que ce soit par la hausse des primes d’assurance ou par le financement à même l’assiette fiscale du rétablissement après sinistre», avertit l’Institut dans un rapport publié en février.

Par ailleurs, au mois de juin dernier, le gouvernement Legault a mis à jour le cadre réglementaire applicable aux zones inondables, faisant passer le nombre de logements à risque de 22 000 à 77 000 dans la province. Ce changement a entraîné une perte foncière totale évaluée à 18,4 milliards de dollars.

Au-delà des répercussions financières des inondations, leur impact psychosocial est indéniable: une enquête de 2019 menée par l’Institut national de santé publique du Québec a révélé que 44% des personnes sinistrées présentaient des symptômes de modérés à élevés de stress post-traumatique.




Pour plusieurs, le sous-sol, étage le plus vulnérable aux inondations, sert de débarras. D’autres préfèrent maximiser leur espace en y aménageant une salle d’entraînement, un bureau ou un cinéma maison. Peu importe votre utilisation du sous-sol, il serait judicieux de mieux protéger vos effets personnels qui s’y retrouvent.

Remplacer ses boîtes en carton par des boîtes imperméables en plastique, ne laisser aucun objet de valeur directement sur le sol, faire l’acquisition d’armoires et étagères à l’épreuve de l’eau: voilà quelques conseils qui pourraient vous permettre d’éviter le pire en cas de catastrophe.

L’installation de détecteurs de fuite d’eau est aussi devenue incontournable afin de repérer le problème avant qu’il ne soit trop tard.

«L’ajout d’un détecteur d’eau peut donner un rabais de 10 ou 12% sur vos assurances annuelles, précise Marc Tannous. En quelques années, ça rembourse le coût du détecteur.»